GUINEE / LA MAFIA AU CŒUR DU SYSTÈME C.N.R.D
La Guinée de l’indépendance à ce jour (soit près d’un demi-siècle) est confrontée à des crises sociopolitiques récurrentes. Les déprédations commises par le tyrannique Sékou Touré ont été amplifiées par l’ignorance et surtout la cupidité de tous ses héritiers dont la PALME D’OR revient au dernier d’entre eux un caporal-chef de la légion étrangère française répondant au nom de Mamadi Doumbouya. Qui sait pertinemment mieux que quiconque, que son pouvoir est ILLEGITIME, ILLEGAL et IMMORAL. Avec cette prise de conscience, il cherche à gagner du temps et il utilise toutes les fourberies, pour repousser les échéances électorales en vue de se faire élire quelle qu’en soit le prix à payer par une mascarade électorale, que ses parrains et larbins concoctent déjà en coulisse en oubliant qu’en Guinée plus rien ne sera comme avant.
La Guinée est de nouveau à la merci d’une série de folies locales, mytho mégalomane pour qui la destruction, l’emprise et la domination sont premières et se mettent facilement au service de la pulsion de mort et de sexe. Leur philosophie : préserver leur propre vie en détruisant celle des autres. Nous vivons dans un système politico-mafieux dont le Parrain est un hors-la-loi ne respectant rien. Il ne croit même pas aux institutions qu’il est censé défendre. Les miracles économiques se font désespérément attendre. La politique de pillage mise en place n’a qu’un seul point de mire leur tiroir-caisse et l’appauvrissement du guinéen.
Il est vrai que l’on promet toujours dans l’ivresse du pouvoir. Mais force est de constater que depuis le 5 septembre 2021, qu’en lieu et place de la nouvelle Guinée pompeusement annoncée, on découvre une Guinée inquiète, stressée qui s’enfonce de jour en jour dans une misère incommensurable, minée par la corruption, la précarité et, la montée d’une pauvreté dont nul dans le peuple ne se sent désormais protégée.
Dorénavant seul compte celui qui a du fric, et peut, avec la violence réduire l’autre à la misère, à un esclavage grossier pour la simple survie. L’identité même de la Guinée est menacée, ce qui compromet dangereusement son développement économique et social. Et pour cause, UNE NOUVELLE MAFIA EST À LA TÊTE ET AU CŒUR DU SYSTÈME EN PLACE ACTUELLEMENT.
Alors parlons à nouveau d’État, de justice et de développement économique et social.
C’est connu, aucun pays au monde ne s’est développé sans être adossé à un véritable ÉTAT, avec un vrai LEADERSHIP. C’est-à-dire, un pays dirigé par un PRÉSIDENT VISIONNAIRE, capable de faire adhérer à son projet de société, une élite patriote, crédible et donc responsable, qui devra œuvrer pour la mise en place d’un SYSTÈME JUDICIAIRE IMPARTIAL ET INDÉPENDANT, qui est un des éléments essentiels pour LA SÉCURISATION de l’environnement des investisseurs. Car, avant de risquer le plus petit investissement dans un pays comme le nôtre, tout investisseur sérieux doit pouvoir compter avec certitude sur LES INSTITUTIONS CARACTÉRISTIQUES DE LA DÉMOCRATIE. C’est-à-dire l’EMPIRE DES LOIS ET UN APPAREIL LÉGISLATIF CRÉDIBLE.
Or, C’est connu, les solidarités claniques mafieuses ne sont pas favorables à la démocratie et l’État de droits. Désormais, le palais MOHAMMED V est un nouveau paradis pour mafieux de tous horizons, où se côtoient toutes les fripouilles de la République et celles venues l’assister dans l’hyper pillage des richesses du pays.
- L’ÉTAT GUINÉEN au sens régalien du terme est toujours inexistant. Néanmoins c’est un « ÉTAT » juridiquement reconnu sur le plan international et qui reçoit les crédits du Fond Monétaire International (FMI) et de la Banque Mondiale. Des crédits qui en définitive, sont soient recyclés par la clique au pouvoir pour son enrichissement personnel, soient affectés à l’acquisition des outils de répression abondamment utilisés contre les paisibles populations.
- LA JUSTICE qui devait être la boussole pour guider tous les GUINÉENS n’est en réalité qu’une justice qui sert d’alibi à la politique. Alors on est plus dans un ÉTAT DE DROITS, mais de NON-DROIT. C’est à dire que les juges n’obéissent qu’aux orientations et aux instructions du pouvoir exécutif qui est lui-même ILLÉGITIME, ILLÉGAL et IMMORAL, alors la justice cède la place au fléau. Et comme le disait MONTESQUIEU: « Il n’y a pas plus atroce tyrannie que celle qui s’exerce à l’ombre des lois et sous les couleurs de la justice ». Aucun investisseur sérieux ne se hasardera dans un tel système. Cependant les mafieux de tous horizons se sont donné rendez-vous pour sucer le pays jusqu’à la moelle. Alors que le Guinéen continue de broyer du noir.
- LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET SOCIAL Contrairement à une idée répandue, le problème économique principal en Afrique et plus particulièrement en Guinée n’est ni financier, ni technique. Il est d’abord politique : c’est-à-dire l’existence d’un ÉTAT fort (de droit) dont la légitimité est reconnue par les citoyens. Les conditions de transparence électorales sont essentielles pour le progrès démocratique et le développement économique et social de tout pays. Ce développement économique et social tant espéré est conditionné par trois préalables :
-1° La bonne gouvernance : c’est-à-dire un cadre juridico administratif transparent et servi par un personnel compétent, sérieux, efficace et donc crédible. Ce qui permettra la transparence et la responsabilisation accrue dans la gestion des finances publiques, pour faire en sorte que les deniers publics profitent pleinement d’une part aux populations, et diminuent efficacement la corruption et la chienlit d’autre part. Or, la corruption est si ancrée dans la tête des notabilités du système actuel et passé que le pays est mis aux enchères et livré à une mafia internationale de tous horizons. Chaque guinéen peut en mesurer les conséquences pour notre pays en termes d’instabilité et de violence inévitables.
-2° La vie et la bonne santé des populations : l’investissement dans le maintien du bien le plus précieux : la vie et la bonne santé de populations. Car, une population bien éduquée, bien formée, une population en bonne santé et bien nourrie est une population active, énergique au travail qui produit mais consomme aussi car elle croit en son avenir. Nos compatriotes vivent actuellement dans des conditions de vie moyenâgeuses.
– 3° L’investissement financier : un investissement est un pari sur l’avenir, un risque pris par l’entrepreneur, or la prise de risques dépend du degré de confiance qu’inspire l’ÉTAT et SES DIRIGEANTS. C’est là le problème en Guinée. Il n’y a pas d’État au sens de la capacité institutionnelle à favoriser un quelconque projet individuel et collectif. Il y a un ÉTAT FICTIF ET BRIGAND. D’ailleurs certains vrais petits entrepreneurs qui s’y sont aventurés en ont fait l’amère expérience. Ils ont été spoliés ensuite menacés d’emprisonnement et enfin expulsés pour les plus chanceux. La conséquence d’une telle situation est l’installation d’un désarroi politique, économique et social.
Reclus au palais dans une omerta absolue, LE PARRAIN DOUMBOUYA et les individus interlopes qui l’entourent n’ont d’autre vision du monde que leur enrichissement perpétuel, et le pouvoir d’oppression par l’argent. L’exemple le plus frappant est celui de son conseiller spéciale répondant au nom de Thierno Mamadou BAH devenu MILLIONNAIRE EN DOLLARS en moins de deux ans.
Ainsi, avec un appareil judiciaire aux ordres, des médias bâillonnés, l’absence de parlement, que l’on a substitué par un CONSEIL NATIONAL DE LA TRANSITION confié à un autre énergumène du système corrompu, médiocre et inféodé au pouvoir militaire qui ne sert que d’alibi parlementaire. En conséquence, avec cette absence de tout contre-pouvoir, de tous garde-fous, il n’existe plus d’antidote aux dérives du pouvoir.
Ce qui prouve donc, de façon éloquente et irrévocable que le caporal-chef légionnaire ne reculera devant aucune ignominie pour se maintenir au pouvoir.
Notre pays se trouvant donc une nouvelle fois dans une période très grave de son histoire est entré dans une phase d’instabilité qui accélère sa descente au purgatoire.
Son avenir est donc à nouveau plombé par la faillite morale de ses nouvelles fripouilles dont la politique pratiquée est celle de l’odeur et, le goût du sang, mais il s’agit toujours du sang des autres. Pourtant les Guinéens sont déterminés à ne plus accepter un avenir qui prolonge leur passé.
Le système actuel violent et corrompu d’essence mafieuse d’inspiration de type SICILIENNE doit obligatoirement céder la place à UNE VÉRITABLE DÉMOCRATIE.
Ceux qui bloquent sa mise en œuvre seront balayés, ce n’est qu’une question de temps. Car, comme disait d’ailleurs Hannah Arendt dans le système totalitaire à juste titre que : « RIEN NE CARACTÉRISE MIEUX LES MOUVEMENTS TOTALITARES EN GÉNÉRAL, ET LA GLOIRE DE LEURS CHEFS EN PARTICULIER QUE LA RAPIDITÉ SURPRENANTE AVEC LAQUELLE ON LES REMPLACE ».
Dr. ABDOUL BALDÉ