GUINEE / Réplique à la « sortie » inappropriée de Monsieur Lansana KOUYATÉ contre le F.N.D.C. (Par Mamadou Billo Sy Savané)
Dès la volonté connue de jeter à la poubelle la CONSTITUTION LÉGALE, par Monsieur Alpha CONDÉ, des jeunes et moins jeunes, hommes et femmes, se sont regroupés pour défendre la Loi commune fondamentale qui nous fait vivre ensemble, et qui a permis au même Alpha CONDÉ d’exercer deux mandats présidentiels consécutifs sans obstacle particulier de nature constitutionnelle. D’où la naissance du F.N. D.C., une organisation civile CIVIQUE (Front National pour la Défense de la Constitution).
C’est la première fois dans l’histoire contemporaine de l’Afrique subsaharienne, et particulièrement dans l’espace C.E.D.E.A.O., que des Hommes et Femmes de tout âge, de toute catégorie s’organisent pour DÉFENDRE non pas un pouvoir, un intérêt particulier, mais pour EXIGER le RÉTABLISSEMENT du TEXTE fondamental commun qui rend possible la vie commune.
Et que répond Monsieur Lansana KOUYATÉ dont le poids politique est insignifiant, et la personnalité très contestée en raison de certaines de ses pratiques ? À l’annonce d’une manifestation dont l’objet est le Rétablissement de la CONSTITUTION, il répond : «….Je suis contre. On va envoyer les gens à l’abattoir… ». Il poursuit avec un zèle inouï à propos du caporal franco-guinéen de la Légion étrangère française, Mamadi DOUMBOUYA « C’est un homme qui manifeste une intégrité morale…».
L’intervention inappropriée de Monsieur KOUYATÉ appelle une observation et certaines graves questions :
OBSERVATION : Il donne des indications glaçantes à une simple question : Exiger pacifiquement par une manifestation publique le RÉTABLISSEMENT de la règle fondamentale commune, c’est se faire conduire automatiquement à l’abattoir. En clair, demander que la CONSTITUTION LÉGALE et LÉGITIME, celle du 7 Mai 2010 soit immédiatement rétablie, vaut peine de mort. Puisqu’il n’est pas rare que le sieur KOUYATÉ traîne avec certains membres militaires du C.N.R.D., il est peut-être au courant du projet criminel du chef de la junte contre le F.N.D.C. Lors de la manifestation prévue le 16 Février prochain. Dans cette vraisemblable hypothèse, n’est-il pas de son DEVOIR au plan civique, d’exposer ce projet sanguinaire au pays ?
QUESTIONS au C.N.R.D. Et au caporal français de la Légion étrangère, Mamadi DOUMBOUYA par ailleurs chef de la junte :
De la position de Monsieur KOUYATÉ qui semble être la vôtre, vous auriez décidé de réprimer dans une extrême VIOLENCE, la moindre manifestation d’hostilité à votre pouvoir pourtant ILLÉGAL et ILLÉGITIME. Il emploie l’expression « amener les gens à l’abattoir ». AVEZ-vous l’intention de faire pleuvoir le sang sur les GUINÉENS exerçant leur DROIT FONDAMENTAL, à savoir s’opposer à votre TYRANNIE militarisée ?
La Guinée a signé les CONVENTIONS relatives au respect scrupuleux des libertés et droits humains. Avez-vous pris la décision de vous en affranchir ? Pourtant, même armés, vous ne représentez en aucune manière la Guinée. Vous ne pouvez pas parler au nom des Guinéens qui ne vous ont donné aucun mandat pour les représenter ou parler en leur nom.
Enfin, je suggère à l’ensemble des membres du F.N.D.C. Avant le jour de la manifestation, de :
– Repérer, et situer tous les membres connus du C.N.R.D., ainsi que leurs familles, et toutes leurs notabilités qui tiennent leur fonction d’un pouvoir illégal. Notez leurs déplacements, et leurs biens. Il serait souhaitable d’en dresser la liste précise, la reproduire et la distribuer au plus grand nombre.
– Avant, pendant et après la manifestation, la moindre arrestation de qui que ce soit, doit entraîner une riposte réciproque sur les familles et biens des notabilités du pouvoir illégal. Ne pas combattre la TYRANNIE, par tous les moyens, sans exclusive, restera un suicide. Vous n’êtes pas des suicidaires. Battez-vous. Ils portent le deuil dans nos familles. RENDONS-leur la pièce de leur monnaie. S’ils veulent rétablir l’ordre comme ils le disent, ils peuvent le faire sans blesser, ni tuer. Une vie en vaut une autre.
Mamadou Billo SY SAVANÉ