GUINÉE / ÊTRE JEUNE EST-IL GAGE DE GOUVERNANCE VERTUEUSE ET DE RESPECT DES DROITS HUMAINS ? LA PRÉSIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE NE DOIT PAS ÊTRE UN CENTRE D’APPRENTISSAGE (Dr Abdoul BALDE).
L’ampleur de la crise Guinéenne actuelle sous la férule d’un autre conglomérat mafieux de soi-disant jeunes avec son cortège de pauvreté extrême, de corruption, de crimes et autres violations des droits fondamentaux, nous amène à réfléchir à cette problématique de pouvoir par les jeunes. Pourtant depuis 1957, nous avons été très majoritairement gouvernés par des jeunes. Cinq présidents sur six étaient jeunes, parfois très jeunes, dont la gouvernance n’a pas nuit seulement qu’à ceux qui souffrent actuellement, mais a compromis également l’avenir et le destin des générations futures.
Depuis 1958 notre pays est confronté à des situations inquiétantes et dangereuses sur tous les plans à la fois politique, économique que social. Le plus grand de ces FLÉAUX EST LE POUVOIR À LA GUINÉENNE qui n’est comparable qu’à une arme de destruction massive abandonnée entre les mains d’une bande de psychopathes civiles et militaires dont la jouissance suprême est d’avilir tout un peuple et s’en réjouir, l’animaliser par la pauvreté pour le dominer. Pour ce pouvoir, c’est sans soucis, pourvu que les Guinéens rampent devant eux. Sans soucis, pourvu qu’il y ait de l’argent illicite à se faire, pourvu que leurs estomacs soient en surdose permanente.
COMME LE DISAIT SI BIEN L’ÉCRIVAIN POÈTE ET PEINTRE LIBANAIS GIBRAN KHALIL GIBRAN : « LES CHEMINS DE L’ENFER SONT PAVÉS DE BONNES INTENTIONS ». Cette citation reflète très bien l’histoire constitutionnelle de notre pays qui demeure toujours un vrai casse-tête chinois.
Chaque groupuscule qui capte le pouvoir soit par la ruse, la fourberie ou la violence par les armes se taille une constitution sur mesure pour s’incruster dans un pouvoir à vie qui ne dit pas son nom.
À l’instar de toutes les dictatures militaires saugrenues arrivées au pouvoir par suite d’un coup d’État, le C.N.R.D et son Président le caporal-chef légionnaire Doumbouya n’a pas dérogé à la règle. Pour les besoins de la cause, il passe par tous les moyens y compris les plus sordides pour se tailler une constitution sur mesure écrite par une bande de jouisseurs avec à leur tête un certain Dansa Kourouma Président d’un autre organisme de scribouillards corrompus baptisé C.N.T (Conseil National de Transition)
Tous ces tripatouillages constitutionnels n’ont qu’un seul objectif, permettre à son récipiendaire de jouir du pouvoir qui n’est pour eux qu’un délice dont il faut se délecter jusqu’à l’extrême limite, quitte à provoquer un génocide par la terreur sur fond de violences inouïes.
De 1958 à 2020 notre pays a connu 5 LOIS FONDAMENTALES toutes bien rédigées. Or, c’est connu ce qui fait la force d’une constitution. Il y a certes son contenu, mais surtout son respect dans sa lettre et son esprit par ceux qui en sont les gardiens (ou les garants) contre tous les tripatouillages constitutionnels que l’on observe très souvent pour satisfaire les désirs des potentats des pays et leurs larbins pour s’octroyer des pouvoirs à vie par des tripatouillages constitutionnels sur fond de violences inouïes.
ALORS PASSONS TRÈS BRIÈVEMENT EN REVUE L’ÉVOLUTION DES DIFFÉRENTES CONSTITUTIONS DE NOTRE PAYS PENDANT LES LONGS RÈGNES DE NOS DIFFÉRENTS POTENTATS LOCAUX (JEUNES ET VIEUX) QUI ÉTAIENT CENSÉS EN ÊTRE LES GARANTS.
- – LA CONSTITUTION DE 1958
C’est la première constitution de la Guinée indépendante adoptée le 10 novembre 1958. Dans son titre 2 relatif aux droits, liberté et devoirs du citoyen, on peut lire ce qui suit :
- ARTICLE 5 : LA PERSONNE HUMAINE EST SACRÉE ses droits sont inviolables, inaliénables et imprescriptibles.
Tout individu a droit au respect de sa dignité et à la reconnaissance de sa personnalité.
- ARTICLE 6 : Toute personne a droit à la vie et à la sûreté. Toute personne dont la vie est en péril a droit à l’assistance. LA PEINE DE MORT EST ABOLIE.
- ARTICLE 8 : Toute personne a droit au respect de son intégrité physique et mentale.
La torture physique ou mentale, les traitements inhumains, cruels, dégradants ou humiliants, les violences physiques, les mutilations génitales féminines ainsi que toutes les autres formes d’avilissement de l’être humain sont interdites.
Nul ne peut se prévaloir d’une instruction ou d’un ordre reçu et n’est tenu d’exécuter cet ordre ou cette instruction lorsqu’il ou elle est manifestement illégale pour justifier des actes de TORTURE, de SÉVICES ou de TRAITEMENT INHUMAINS ET DÉGRADANTS commis dans l’exercice de ses fonctions.
Aucune situation d’exception ou d’urgence ne doit justifier les violations des droits humains.
NO COMMENT ! QUE DU BLABLA COMME D’HABITUDE.
Ce qui laisse pantois lorsqu’on sait dans quelles conditions inhumaines ont vécu les Guinéens pendant les 26 années du long règne de terreur et de déshumanisation du P.D.G avec son PARANOÏAQUE Responsable Suprême d’une Révolution globale, multiforme et surtout multi-crime. Et qui se poursuit actuellement et invariablement en plus féroce avec le C.N.R.D, les autoproclamés héritiers du P.D.G.
- B) -LA CONSTITUTION DE 1982 : après 24 ans de pouvoir sans partage, suivi d’un nettoyage par le vide sans précédent, le despote créée une constitution pour magnifier le rôle révolutionnaire du D.G, son parti unique et lui fournir par la même occasion le cadre de sa dictature personnelle. Et pour faire sérieux il s’affabule du titre ronflant de RESPONSABLE SUPRÊME de sa Révolution. Cette constitution fut suspendue en 1984 à la mort du despote guinéen lors de la prise du pouvoir par l’armée contre toute attente, car cette armée était réduite à sa plus simple expression étant neutralisée par une milice populaire au service du despote.
C)- LA CONSTITUTION DU 23 DÉCEMBRE 1990 adoptée par référendum et promulguée le 23 décembre 1991. Les partis politiques sont autorisés et la première élection présidentielle eut lieu le 23 décembre 1993. Comme il fallait s’y attendre au lendemain de la mort du Président Lansana Conté en 2008, elle fut à nouveau suspendue.
- D) – LA CONSTITUTION DE 2010 ADOPTÉE ET PROMULGUÉE LE 7 MAI 2010 PAR UN C.N.T SOUS LA FÉRULE D’UN GÉNÉRAL FÉLON ET MERCANTIL RÉPONDANT AU NOM DE SÉKOUBA KONATÉ afin d’organiser une élection présidentielle qui devait permettre un retour à une situation stable. Ce qui permit l’arrivée au pouvoir le 7 novembre 2010 d’un vieux leader historique sans historicité répondant au nom d’ALPHA CONDÉ qui fut « réélu » en 2015 pour un second et dernier mandat. Mais pour mourir au pouvoir, il se taille lui aussi une constitution sur mesure en 2020 qui fut « adoptée » par référendum le 22 mars 2020 et promulguée le 7 avril 2020.
Dans son article 40, il est dit que le Président est élu au suffrage universel pour un mandat de 6 ans renouvelable une seule fois. On peut aussi noter à son titre XIV la création d’une autre institution nationale indépendante des droits humains chargée de la protection des droits humains qui veille au respect des droits et libertés promus par la constitution. Pourtant elle fut suivie elle aussi de nombreux massacres ponctués de violences de toutes sortes contre les populations qu’elle est censée protéger.
En dépit de vives contestations, le leader dit historique se fait réélire pour un 3è MANDAT LE 18 OCTOBRE 2020. MAIS LE 5 SEPTEMBRE 2021 CONTRE TOUTE ATTENTE SON COMMANDANT DU GROUPEMENT DES FORCES SPÉCIALES (GFS) PREND LE POUVOIR ET À SON TOUR SUSPEND CETTE AUTRE NOUVELLE CONSTITUTION.
ET DEPUIS 2021 NOUS VIVONS AVEC LA CHARTE D’UNE AUTRE TRANSITION DONT LA VOLONTÉ DE SON PRÉSIDENT EST DE SE TAILLER LUI AUSSI UNE CONSTITUTION SUR MÉSURE QUI LUI PERMETTRA COMME TOUS SES PRÉDÉCESSEURS DE S’INSTALLER DANS UN POUVOIR À VIE.
LA CONSTITUTION DE 2024 NON ADOPTÉE ET NON PROMULGUÉE À CE JOUR, FAIT DÉJÀ COULER BEAUCOUP D’ENCRE ET DE SALIVE.
La présentation de l’avant-projet de cette nouvelle constitution, prévoit une limitation à deux le nombre de mandat et deux nouveautés, d’une part la limitation d’âge entre au moins 35 ans et au plus 80 ans pour briguer la magistrature suprême. Et d’autre part, la création d’une deuxième chambre du parlement LE SÉNAT un autre piège à cons et véritable gouffre financier en perspective.
Cette nouvelle constitution taillée sur mesure pour le nouveau chef de la junte actuelle pour lui permettre d’être candidat et se déclarer vainqueur dès le premier tour d’une part, et d’autre part, empêcher certains leaders politiques d’être candidat car frappés par la limite de l’âge.
ALORS QUESTION : LA JEUNESSE EST-ELLE GAGE DE BONNE GOUVERNANCE ET DE RESPECT DES DROITS HUMAINS ? DANS LE TOHU BOHU SOCIOPOLITIQUE ACTUEL, LA QUESTION MÉRITE D’ÊTRE POSÉE.
Alors pour y répondre, focalisons-nous sur cette limitation d’âge, car être jeune n’est pas un programme de développement économique et social en soi et ne garantit pas forcément le respect des droits humains.
Pour étayer cette affirmation, faisons une rétrospective de la gouvernance de notre pays depuis son indépendance en tenant compte de l’âge et du parcours de nos présidents successifs depuis son accession à l’indépendance.
1°) AHMED SÉKOU TOURÉ : À TOUT SEIGNEUR TOUT HONNEUR. Il naquit en 1922 à Faranah, arriva au pouvoir en 1958, à l’âge de 36 ans et mourut en 1984 à Cleveland aux États-Unis à 62 ans. Son règne dura 26 longues et terribles années au cours desquelles il infligea à la Guinée une impitoyable dictature des plus sanglantes connues à ce jour en Afrique, marquée par la corruption sur fond de violences inouïes. Autoritaire, il multiplia les actes d’arrestations arbitraires et de condamnations à mort par pendaisons, exécutions sommaires et de diète noire dans ses différents camps de la mort. Il utilisa aussi le culte de la personnalité afin de se maintenir durablement au pouvoir. À sa mort en 1984, il laisse un pays exsangue, ruiné et peuplé d’individus hagards qui avaient perdu toute notions d’initiative qu’il qualifia d’homme nouveau.
Il rappelait en tous points HITLER clochard aigri sans diplôme qui naquit en 1889 devint CHANCELLIER DE L’ALLEMAGNE, FÜRHER DU 3ème REICH DE 1933 à 1945 (de 44 ans à 56 ans) soit 12 ans de pouvoir. CE FONDATEUR DU NAZISME, INSTAURA UNE DICTATURE TOTALITAIRE, RACISTE ET XÉNOPHOBE SOUS LE NOM DE IIIème REICH. IL MOURUT EN 1945 À 56 ANS, APRÈS AVOIR PLONGÉ TOUTE L’EUROPE DANS UNE DES GUERRES LES PLUS DÉVASTATRICES QU’AIT CONNU L’EUROPE.
2°) LANSANA CONTÉ : Le successeur de Sékou Touré naquit le 30/11/1934 et arriva au pouvoir en 1984 à l’âge de 50 ans. Or, à cet âge on atteint l’âge de la maturité absolue et une densité humaine raisonnable. Il était jeune aussi. Il dirigea le pays d’une main de fer pendant 24 ans. Libéral et Nationaliste, il privatisa toutes les entreprises publiques et dota le pays d’une nouvelle constitution autorisant le multipartisme. ÉLU officiellement en 1993, reconduit en 1998 et 2003 grâce à la modification constitutionnelle pour lui permettre de mourir au pouvoir comme son mentor. Il affronta tout de même plusieurs révoltes réprimées dans le sang. Il fut aussi victime de plusieurs tentatives d’assassinats et de renversement. Il mourut le 22décembre 2008 à l’âge de 74 ans des suites de longue maladie. Sa mort est suivie d’un autre coup d’État qui renverse la 2eme République qu’il avait instaurée.
3°) -DADIS CAMARA : L’enfant de Koulé un autre jeune qui est né dans une case comme il l’a dit lui-même le 29 décembre 1964, s’empare du pouvoir laissé vacant par son mentor le 24 décembre 2008 à l’âge de 44 ans et y est chassé le 15 janvier 2010 à la suite d’une tentative d’assassinat par son aide de camp au camp Koundara. Il est expédié à OUAGADOUGOU en convalescence. Revenu en Guinée à la prise du pouvoir par le Caporal-chef de la légion étrangère française, il vient d’être condamné à 20 ans de prison dans un procès très douteux, alors que certains acteurs de cette tragique journée se la coule douce.
4°) -SÉKOUBA KONATÉ : Cet autre JEUNE Président par intérim avait 46 ans car né le 6 juin 1964 à Conakry lorsqu’il s’installa au palais en tant qu’intérimaire, mais c’était le plus cupide de tous. Car, ce Général d’opérette n’est mû que par l’apprêté au gain. Une année de plus au palais présidentiel, il aurait vidé la banque centrale pour son compte. Il erre encore à travers le monde avec son poste fictif à l’UA en tant que patron d’une « Force Africaine en attente » qui n’existe que dans l’imaginaire de JEAN PING et ALPHA CONDÉ. Où était-il le jour des massacres du 28 septembre en tant que ministre de la Défense de la transition du CNND ? Étrange non ! qu’il n’ait pas été entendu même en tant que témoin assisté.
5°) ALPHA CONDÉ : le présomptueux vieux LEADER HISTORIQUE sans sagesse et sans aucune historicité connue à ce jour est le seul qui est arrivé au pouvoir VIEUX car né le 4 mars 1938, il est « élu » une première fois le 7 mars 2010 à l’âge de 72 ans puis une seconde fois le 11 octobre 2015 à l’âge de 77ans.Normalement chez nous, la vieillesse est synonyme de sagesse. Mais hélas celui-là est un vieux BAMBOCHEUR QUI SE CROYAIT PLUS FUTÉ QUE TOUT LES GUINÉENS. Dans son dessein machiavélique de s’installer dans un pouvoir à vie, comme ses prédécesseurs, LE LEADER HISTORIQUE avait jugé donc opportun de recruter un ancien caporal-chef de la légion étrangère française pour l’assister dans sa sale besogne à savoir mater toutes les oppositions à son funeste projet de troisième mandat synonyme de pouvoir à vie. Or, ce dernier larron était lui aussi à la recherche d’une opportunité de captation de richesse et de pouvoir.
Sûr de son coup, LE LEADER HISTORIQUE se déclare « élu » le 18 octobre 2020 à l’âge de 82 ans suite à un tripatouillage constitutionnel contesté. Mais peu lui importe, il se déclare vainqueur et s’installe au palais sur un tapis de cadavres. Alors que la sagesse de la vieillesse aurait dû l’emporter.
Contre toute attente, Le 5 septembre 2021, il est renvoyé à ses chères études par son « ange gardien » un jeune caporal-chef de la légion étrangère française répondant au nom de MAMADI DOUMBOUYA qu’il avait personnellement recruté pour l’aider à mourir au pouvoir. Comme quoi : « On n’est jamais trahi que par ce qu’il y a de plus perfide en nous. » dixit MEREDITH MAY.
6°) – MAMADI DOUMBOUYA : le tombeur de son parrain le leader historique est né le 4 avril 1980 à BANANKÖRÖDA. Il s’empare du pouvoir à 41ans. À 44 ans, il s’autoproclame Général des corps d’armés. Ce prétentieux et limité intellectuellement qui prétend être diplômé de L’UNIVERSITÉ PARIS PANTHÉON ASSAS n’est qu’un ancien légionnaire, puis videur de boite de nuit ; un bonimenteur pas du tout sérieux, qui n’a pas l’étoffe d’un dirigeant, car, sans charisme naturel, il n’est qu’un petit jouisseur turbulent et violent qui n’a usurpé le pouvoir que pour satisfaire sa boulimie insatiable de pouvoir et d’argent et par la même occasion, humilier les Guinéens et surtout les diviser. Il rêve d’une relation avec les Guinéens semblable à celle d’un roi envers son sujet et du bourreau envers le condamné à mort.
Pour ce Caporal-chef de la légion étrangère française, la politique c’est la guerre, le pouvoir en est le butin, il ne se donne pas, il ne se restitue pas et ne se partage pas. Il se confisque. Il veut donc s’imposer à nous comme Président, et régner sur notre pays jusqu’à sa mort, comme son modèle SÉKOU TOURÉ quitte à accentuer le marasme politique et économique de notre pays. Il continue donc de peaufiner inlassablement son plan diabolique d’un pouvoir à vie comme tous ses prédécesseurs.
Nous voilà donc à nouveau pris entre les serres prédatrices et violentes d’un autre jeune voyou dont le seul programme connu à ce jour est l’enrichissement illicite et pharaonique sur fond de massacres, enlèvement et séquestrations extrajudiciaires aux Îles de Loos et même au palais Mohammed V où il existe des cellules d’incarcération et de tortures.
L’enlèvement et la séquestration des deux leaders du F.N.D.C je veux nommer FONIKÉ MANGUÈ et BILLO BAH en sont une parfaite illustration.
Tous ces despotes qui se sont succédé à la tête de notre pays, toujours couverts de divers masques, portant des sobriquets ou des noms adaptés aux circonstances du moment (tels que Sily Sékou, le président paysan, le matamore, le patriote et le leader historique) tout en prétendant lutter pour DES CAUSES HAUTEMENT MORALES ont ceci en commun : ils sont apparus comme des virus, sur un organisme affaibli affrontant une période très difficile, semant toujours la mort, la souffrance et la désolation.
Aussi bien avec les jeunes présomptueux de l’époque (Sékou Touré, Lansana Conté, Moussa Dadis et Sékouba Konaté) et le Vieux Alpha Condé sans aucune sagesse, il ne serait pas exagéré de parler d’un PRÉSIDENTIALISME DÉGÉNÉRÉ, jalonné de cadavres d’innocentes victimes. Pourquoi me dira-t-on ? Parce que dans l’exercice de la fonction présidentielle, tous ces despotes jeunes et vieux qui se sont succédé à la tête de notre pays ont toujours su conjuguer en un désastreux et paradoxal mariage l’OMNIPOTENCE ET L’IMPOTENCE, LA LÉGITIMITÉ DÉMOCRATIQUE ET L’ABUS DES LOIS, L’AVEUGLEMENT CROISSANT ET L’ILLUSION DE L’INFAILLIBILITÉ DE L’ÉTAT RÉPUBLICAIN ET LE FAVORITISME TRIBALE, L’IMPOPULARITÉ ET LE CONTENTEMENT DE SOI.
Nous ne pouvons donc attendre de ce JEUNE LÉGIONNAIRE fourbe et arrogant qu’il débloque la situation actuelle puisqu’il est lui-même le problème comme l’étaient tous ses « illustres prédécesseurs »
Il est donc aisé de comprendre pourquoi l’immortel doyen ANSOUMANE DORÉ dans une de ses pertinentes sorties sur la toile, écrivait à juste titre que : « je crois que ceux qui ont effectivement exercé le pouvoir politique en Guinée, jusqu’ici se sont comportés comme des primitifs. La possession du pouvoir a tout annihilé dans leurs têtes y compris le pourquoi du POUVOIR : qui y touche crève, voilà la devise inscrite sur leur blouson ».
Avec ce fameux légionnaire, la Guinée est entrée dans une phase d’instabilité jamais connu auparavant. Le Caporal-chef légionnaire a fait de notre pays une République bananière qui piétine les talents et valorise les médiocres. Ce qui nous place ainsi sous la coupe d’un autre régime dictatorial féroce, sanguinaire, prédateur et corrompu. Cet autre système violent n’est que le prolongement de celui de Sékou Touré et tous ses successeurs dont le pouvoir dès l’indépendance, instaura la médiocrité et la régression sur fonds de beaux discours et d’envolées nationalistes. Comme son modèle Sékou Touré, MAMADI DOUMBOUYA est un criminel qui est entrain de provoquer d’irréparables désastres, économiques, politiques et, humains aboutissant à une gigantesque régression génératrice de haine et de misère.
Voilà dans toute sa splendeur, celui qui prétendait être venu pour éviter les erreurs du passé sur la base de la refondation de l’État, tout en faisant l’amour à la Guinée, avec la justice comme boussole pour guider tous les Guinéens qu’il tente d’esclavagiser par tous les moyens y compris les plus ignobles. Pour y parvenir, Il a métamorphosé notre pays en un sanglant champ clos à quoi se résume sa démocratie.
On a des sueurs froides lorsqu’on pense qu’il avait à peine 41ans lorsqu’il usurpa le pouvoir et qu’il est prêt à toutes les bassesses et toutes les ignominies pour s’y incruster à vie. C’est pour cela que notre légionnaire y croit dure comme fer car, il sait qu’en Guinée, l’administration, mobilisable à souhait est le PREMIER PARTI POLITIQUE, puisqu’elle est dirigée par des responsables civils et militaires serviles très prompts généralement à faire allégeance à celui que les « DÉCIDEURS », comme on les appelle, ont choisi préalablement en coulisse loin des regards indiscrets et non par les urnes.
Alors jeunes ou vieux, les Guinéens veulent librement et en toute transparence choisir celui à qui ils veulent confier leur destin qui soit avant tout un PATRIOTE pétri d’expériences, car l’exercice du pouvoir n’est pas un centre d’apprentissage !
Dr. ABDOUL BALDÉ