GUINÉE : ARMÉE NATIONALE, MILICE POPULAIRE, B.A.S.P (BATAILLON AUTONOME DE LA SÉCURITÉ PRÉSIDENTIELLE), RANGERS, ET FORCES SPÉCIALES QUE DU GANGSTÉRISME POLITIQUE MILITARISÉ.
« LES PEUPLES QUI N’ONT PAS COMPRIS LEUR HISTOIRE SONT CONDAMNÉS À LA REVIVRE. »
Depuis 1958 notre pays est confronté à des situations inquiétantes et dangereuses sur tous les plans à la fois politique, économique, que sociale.
Le plus grand de ces fléaux étant ce pouvoir à la GUINÉENNE qui n’est comparable qu’à une arme de destruction massive tombée entre les mains d’une BANDE DE DANGEREUX PSYCHOPATHES, PERVERS MILITAIRO-CIVILES dont la jouissance suprême a toujours consisté à avilir tout un peuple et, s’en réjouir avec de grands éclats de rire jusqu’aux oreilles, l’animaliser par la pauvreté pour le dominer. Pour ce pouvoir, c’est sans souci, pourvu que les Guinéens rampent devant eux. Sans soucis, pourvu qu’il y ait de l’argent illicite à se faire, pourvu que les panses d’en haut soient en surdose permanente. Depuis le règne de l’impunité ne cesse d’alimenter le cycle infernal des violences et des répressions sans fin.
L’ARMÉE EN QUESTION : Notre armée est-elle Républicaine ? La question mérite d’être posée.
Une Armée Républicaine est tout d’abord une armée bien éduquée, pour laquelle, les mots : État, Démocratie et, Probité ont un sens. Elle est donc par essence loyale à l’égard de la Nation qu’elle est censée protéger. Or, la nôtre a toujours été du côté du déshonneur, chargée de l’animation des terribles prisons du P.D.G et des répressions sanglantes des manifestants pacifiques avec le P.U.P. AA
Il vous souviendra que dans un passé récent, elle s’est plutôt comportée en troupe coloniale d’occupation dans son propre pays, à l’encontre des populations désarmées. Les viols et massacres du 28 septembre 2009 en sont la parfaite illustration. Il faut se rappeler aussi que la même armée avait déjà organisée des expéditions meurtrières à partir du pont 8 novembre contre de pacifiques adolescents manifestants.
Gangrenée par des réseaux mafieux, l’armée guinéenne d’aujourd’hui n’a rien de Républicain. Dans son fonctionnement et sa hiérarchie actuelle, elle défend plutôt des intérêts privés de type mafieux que la vie des populations dont elle est pourtant issue.
Étroitement liée à l’histoire de notre pays depuis 1984, cette Armée est devenue un acteur aussi incontournable que néfaste pour sa stabilité qu’elle a métamorphosé en un sanglant champ par son extrême VIOLENCE et son OBSCURANTISME qui ont toujours favorisé l’arbitraire des différents régimes qui se sont succédé en Guinée. Sa réorganisation demeure une priorité et un véritable casse-tête chinois même pour les plus grands spécialistes internationaux.
Il serait donc très intéressant de passer succinctement en revue toutes ses bandes de tarés qui nous ont géré de 1958 à ce jour :
1° AVEC LE P.D.G SON RESPONSABLE SUPRÊME UN DÉVOYÉ DE GRANDE ENVERGURE AVEC SON COMPLOT PERMANENT, SA MILICE POPULAIRE, SA POLICE POLITIQUE ET SURTOUT SON RÉGIME DE TERREUR, DE MENSONGE ET D’EXTERMINATION QUI PESA PENDANT 27 LONGUES ANNÉES SUR LA GUINÉE.
C’est connu le tyrannique Sékou Touré exécrait l’Armée, c’est pourquoi dès sa création le 1er novembre 1958, en tant que commandant en chef des forces armées, dans son dessein machiavélique de la neutraliser, il réussit à la diviser et opposer ses cadres en deux groupes pour mieux les neutraliser :
- Le groupe des vieux officiers retraités de l’armée française avant d’être réintégré dans l’armée guinéenne et dont le chef de file était LE GÉNÉRAL NOUMANDIAN KÉITA l’un des pères fondateurs de l’armée.
- Le second groupe dont le chef de file était le COLONEL KAMAN DIABY, comprenait ceux que l’on appelait les OFFICIERS INTELLECTUELS en somme les jeunes officiers ayant une formation intellectuelle relativement poussée.
Entre mars et mai 1969, il profite de la fameuse affaire des parachutistes de Labé pour liquider les officiers suspects à ses yeux dans ce qu’il qualifia de COMPLOT KAMAN FODÉBA. On peut citer entre autres : LE COMMANDANT KÉITA CHEICK, LES CAPITAINES DIALLO THIERNO, KOUYATÉ SANGBAN, KOÏVOGUI PIERRE, LE LIEUTENANT COUMBASSA ALI etc.
Le second groupe n’ayant pas réagi il se sert de la fameuse agression du 22 novembre 1970 pour décimer les officiers et sous-officiers qui avaient échappé à la première vague de purge il s’agit entre autres du GÉNÉRAL NOUMANDIAN KÉITA, du COLONEL DIALLO MAMADOU, des COMMANDANTS BARRY SIRADIO, CAMARA DIOUMA, BAVOGUI KÉKOURA, ZOUMANIGUI KÉKOURA, des CAPITAINES DOUMBOUYA KÉMOKO et CONDÉ MAMADOU etc.
2°- AVEC LE C.M.R.N. SON P.U.P ET SON B.A.S.P (BATAILLON AUTONOME DE LA SÉCURITÉ PRÉSIDENTIELLE). L’ARMÉE DEVIENT ALORS UN VÉRITABLE REPAIRE D’ESCARPES MINABLES.
C’est Kaba 41 l’officier poète qui connut les affres des geôles du P.D.G comme beaucoup d’autres de ses frères d’armes, qui nous apprend ce qu’était le militaire guinéen dans sa version P.D.G : « Désarmé, fonctionnaire, politicien, en haillons, pieds nus, travaillant dans les plantations et dans les rizières, mal nourri et mal soigné. Le soldat Guinéen faisait pitié. Il était devenu la risée de son peuple qui lui en voulait sourdement et pour cause. Elle a toujours été du côté du déshonneur, chargée de l’animation des terribles prisons du P.D.G, en tant qu’instrument redoutable de torture. »
À peine débarqué de sa jeep Russe, LANSANA CONTÉ le successeur du responsable suprême de la Révolution cannibale du P.D.G s’engouffre dans les Mercédès et les 4×4 rutilants. Il y prend goût et se forge alors deux projets à savoir : devenir multimilliardaire et se maintenir au pouvoir toute sa vie comme son « illustre » patron et prédécesseur. Pour y parvenir, il fait main basse sur les richesses du pays en métamorphosant l’État policier hérité du P.D.G, en un État mafieux. La Guinée devient ainsi un repère d’escrocs et de tricheurs du même acabit et, l’armée une véritable organisation criminelle.
Pour prévenir un éventuel putsch et, préserver ses rapines, le colonel Lansana Conté s’entoure d’un rempart d’individus sur lesquels il pouvait compter. Dès 1985 de nombreux badauds qui sévissaient en Guinée sont alors recrutés dans l’armée. Il en fit sa garde rapprochée : la B.A.S.P (Bataillon Autonome de la Sécurité Présidentielle). De véritables tontons macoutes types Haïtiens de sinistre réputation. Elle devient ainsi un terreau fertile, un des maillons essentiels du trafic de cocaïne et d’armes au service exclusif du clan militaro-affairiste. Elle incarne désormais l’unique pouvoir et, par voie de conséquence, lutte contre tous les pouvoir.
Le Général parrain devient un oligarque grâce à la captation des biens Nationaux. C’est l’argent facile devenu la seule loi que respectent ces desperados.
La Guinée passe ainsi du statut de République « bananière », à celle de « République sicilienne ». Le cynisme y règne en maitre. Arrivé au pouvoir par hasard Lansana Conté n’éprouve que méfiance et dédain pour la démocratie. Une fois son système mafieux en place et bien huilé, il découvre que la DÉMOCRATIE peut être dévoyée et qu’il trouvera facilement des alliés locaux intéressés. On connait la suite, ET VINT LE C.N.D.D !
3°- AVEC LE C.N.D.D (CONSEIL NATIONALE POUR LA DÉMOCRATIE ET LE DÉVELOPPEMENT) ET SES BÉRETS ROUGES CE FUT l’ÉPOPÉE D’UNE ARMÉE MAFIEUSE AU SERVICE D’UNE DÉMOCRATIE SICILIENNE.
L’irruption de la cocaïne au sein de l’État et de l’Armée renforce les clivages et les rivalités dans un pays coutumier des violences politiques.
À sa mort en 2008, le parrain Lansana Conté lègue à ses héritiers un pays ruiné, devenu la plaque tournante du trafic d’armes et de drogue. Ils se livrent donc une guerre sans merci pour le contrôle du territoire. Les Généraux pervers et corrompus sont mis hors course. Les seconds couteaux deviennent les nouveaux maitres du pays. Ils se regroupent au sein du C.N.D.D (Conseil National pour la Démocratie et le Développement), qui se révélera comme une entreprise criminelle dépourvue de scrupules. Une association composée d’un monde hétéroclites de militaires et de civils tous plus incultes les uns que les autres, assistés de tenanciers de bars, de boites de nuits et, de convoyeurs de drogue. Et comme d’habitude, les Guinéens croient naïvement à cette nouvelle mafia.
Pris dans la tourmente des évènements du 28 septembre 2009, le tout nouveau chef de la junte le capitaine Moussa Dadis Camara, ne disait-il pas déjà que : « Notre Armée n’a jamais été structurée, c’est la seule armée au monde ou un caporal ou un sergent peut dire merde à un Général. Personne ne peut la maitriser. Les civils ne peuvent pas maitriser cette armée. » S’inscrivant ainsi dans une logique de confiscation du pouvoir. On connait la suite. Une balle dans la tête et, un exil doré au BURKINA sous la bienveillance protectrice d’un certain BLAISE COMPAORÉ.
Dans la foulée notre pays est mis sous tutelle INTERNATIONALE avec LE GÉNÉRAL TRAORÉ DU BURKINA POUR SUPERVISER LA TRANSITION LE GÉNÉRAL CISSÉ DU SÉNÉGAL POUR RESTRUCTURER L’ARMÉE, ET LE GÉNÉRAL SANGARÉ TOUMANI DU MALI POUR GÉRER NOS ÉLECTIONS.
4°- AVEC LE R.P.G ET SES FORCES SPÉCIALES CE FUT TEMPS DU GANSTÉRISME POLITIQUE MILITARISÉ D’UN AUTRE GROUPUSCULE MAFIEUX BAPTISÉ C.N.R.D (CONSEIL NATIONAL POUR LA REFONDATION ET LE DÉVELOPPEMENT) AU SERVICE D’UN PITOYABLE LEADER HISTORIQUE EN QUÊTE D’UN POUVOIR À VIE.
Après deux mandats successifs en bon petit futé, le premier Président dit « DÉMOCRATIQUEMENT ÉLU » pour s’octroyer un troisième mandat synonyme d’un pouvoir à vie crée ses FORCES SPÉCIALES dont il confie la direction à un ANCIEN CAPORAL-CHEF de la légion étrangère française pour neutraliser l’Armée Nationale qu’il avait réduit à sa plus simple expression.
Mais il apprend très vite à ses propres dépends qu’on ne confie pas sa chèvre à un loup affamé.
Ce qui reste vrai, jusqu’à présent c’est que l’espérance d’un âge d’or, où un mercenaire se serait transformé par miracle de loups féroces en agneaux de lait est une illusion.
Ainsi ce 5 septembre 2021 le caporal-chef légionnaire renvoie notre fameux Professeur à ses chères études victime de ses propres turpitudes.
On dit souvent que l’histoire ne repasse jamais les mêmes plats. Il n’empêche ne pas méditer les leçons du passé, c’est à coup sûr se condamner à le revivre.
Nous sommes à nouveau de retour dans les abimes des années de plomb de la Révolution globale, multiforme, mais surtout multi crime du P.D.G sous la botte d’un autre conglomérat militaire baptisé C.N.R.D autoproclamé héritier du P.D.G dont la seule profession de foi connu à ce jour est le mensonge, le vol et, le pillage en bandes organisées sur fond de terreur inouïe qui tente vaille que vaille à son tour de confisquer le pouvoir.
À LA RECHERCHE DU « SOLDAT DE LA DÉMOCRATIE » POUR SAUVER CE QUI PEUT L’ÊTRE ENCORE ET ÉVITER AINSI LA DÉSINTEGRATION DU PAYS.
Les Guinéens sont toujours à la recherche de LEUR « SOLDAT DE LA DÉMOCRATIE » à l’instar du légendaire JERRY JHON RAWLINGS du GHANA auquel, il fallut deux coups d’État pour remettre de l’ordre au GHANA.
L’ampleur de la crise Guinéenne, avec son cortège de PAUVRETÉ EXTRÊME, de CORRUPTION, de CRISES et, autres GRAVES VIOLATIONS DES DROITS HUMAINS FONDAMENTAUX ne nuit pas seulement à ceux qui en souffrent actuellement, mais compromet également l’avenir et le destin des GÉNÉRATIONS FUTURES.
Alors serons-nous toujours condamnés à négocier avec cet autre groupuscule armé de fantoches ignares et corrompus un semblant de pitoyable Démocratie ? L’avenir nous le dira.
Dr. Abdoul Baldé